Continuité des soins dentaires : Avis téléphoniques avec renvoi éventuel pendant la crise COVID-19

Quelles prestations un dentiste peut-il réaliser via un avis téléphonique ?

Il s’agit d’une anamnèse téléphonique avec des conseils d’accompagnement, une éventuelle prescription de médicaments et un éventuel renvoi. Le dentiste rédige dans le dossier du patient un bref rapport du contact avec les éléments pertinents. En cas de renvoi, le praticien vers lequel le patient aura été renvoyé sera informé des résultats de l’avis et des données pertinentes.

Les patients appellent le dentiste pour une demande de soins aigus ou pour un suivi supplémentaire de leur traitement dentaire. Le patient ne peut pas rencontrer le dentiste en personne pour des raisons motivées, vu les conseils concernant la pandémie de COVID-19.

Aucune distinction n’est faite entre les patients jusqu’à leur 18e anniversaire et après leur 18e anniversaire.

Comment pouvez-vous, en tant que dentiste donner cet avis téléphonique et facturer ces prestations ?

La nouvelle prestation est identifiée à l’aide de 2 pseudocodes :

  • 389012 : Avis téléphonique avec renvoi éventuel d’un patient pour lequel une demande de soins a été signalée
  • 389034 – Avis téléphonique avec renvoi éventuel d’un patient pour lequel une demande de soins a été signalée, dans le cadre d’un service de garde organisé agréé.

Cette prestation peut être attestée une fois par période de 7 jours calendrier, par patient et par dispensateur de soins.

Pour un patient, un même dentiste ne peut pas cumuler le même jour cette prestation et une prestation de l’article 5 de la nomenclature. 

Tous les dentistes porteurs d’un numéro INAMI peuvent attester cette prestation. 

Un même dentiste peut facturer un maximum de 10 fois par jour la prestation 389012. Durant les jours où un dentiste travaille dans le cadre d’un service de garde organisé agréé, il peut facturer la prestation 389034 au maximum 20 fois par jour. Sur la même journée, les 2 pseudocodes ne peuvent pas être cumulés. 

Cette prestation ne s’applique pas aux les patients hospitalisés.

Selon quels principes se déroulent ces prestations ? 

Le montant pour cette prestation s’élève à 20 EUR (honoraire). L’assurance soins de santé prend en charge l’intégralité de ces 20 EUR, le patient ne paiera aucune part personnelle. Aucun supplément n’est autorisé.

Le tiers payant peut être appliqué, mais n’est pas obligatoire.
Le trajet de soins bucco-dentaires ne s’applique pas. Cette prestation ne compte donc pas comme le contact requis en 2020 pour le montant des remboursements en 2021. 
Cette prestation n’a pas d’incidence sur les valeurs P.

Sur quelle période s’appliquent ces nouvelles mesures ?

Cette mesure débute le 14 mars 2020 et s’appliquera aussi longtemps que durera la période de crise.

La décision que le SECM ne veut pas que vous voyiez…

Défendue par le Dr BOURGUIGNON, une bandagiste-orthopédiste salariée poursuivie par le SECM pour plus d’un million d’euros (sic) a été entièrement blanchie, d’abord par la Chambre de première instance en 2017, puis — tout récemment, le 16 janvier 2020 — par la Chambre de recours de l’INAMI.

Afin que la décision ne soit pas, comme le veut l’article 157, §3 de la loi ASSI1, publiée sur le site de l’INAMI, le SECM (Sandrine HOLVOET) — furieux d’avoir été débouté à deux reprises — a déposé un recours… au Conseil d’Etat !

En effet, tant que la décision de la Chambre de recours n’est pas définitive, elle ne peut être publiée dans la section Jurisprudence du site de l’INAMI.

Mais rien ne nous empêche de la publier et on la trouvera ci-dessous, en version anonymisée.

  1. Les décisions définitives du fonctionnaire-dirigeant ou du fonctionnaire désigné par lui, des Chambres de première instance et des Chambres de recours, sauf les mesures disciplinaires visées à l’article 155, sont publiées de manière anonyme à l’adresse Internet de l’INAMI.

Code NPS 101135 : questions et réponses

QUESTIONS :

Quelques petites  questions concernant le code NPS 101135.

Je reçois beaucoup d’appels de patients -— avec questions -— ou de patients qui, ne pouvant obtenir un rendez-vous, m’assaillent de questions.

Que dois je produire comme données pour avoir accès à ce code en tiers-payant par votre intermédiaire — nom du patient et ? — objet du coup de téléphone reçu ? et quoi encore ? quel niveau de précision ?

REPONSE :

a) Comme le dit notre article du 18 mars 2020, il suffit d’indiquer le NISS (= NN) dans la partie supérieure « OA » de l’ASD ; évidemment, vous pouvez renseigner plus si vous voulez, mais avec le NISS Securimed a accès à toutes les données d’assurabilité nécessaires à l’introduction de votre ASD en tiers-payant.

En revanche, dans la partie inférieure de l’ASD, vous devez indiquer le nom et le prénom du patient.

Le code 101135 s’inscrit en principe dans la rubrique « Consultations » (ce n’est pas un acte technique) ; cela signifie qu’on ne peut porter ce code qu’une seule fois par ASD (mais des actes techniques réalisés à d’autres dates peuvent y être portés).

b) Toutes les données médicales (voir le libellé du code) sont à conserver par vous dans le dossier du patient (en cas de contrôle a posteriori, au demeurant peu probable).

Il ne faut annexer aucun document à l’attestation !

Codes NPS 101135 et 101990 — Précisions

Comme on le sait, de nouveaux codes de nomenclature INAMI sont d’application depuis le 16 mars 2020. Les honoraires sont valables à partir du 14 mars. Les maisons médicales au forfait peuvent les encoder pour les patients qui appelleraient sans être inscrits dans leur maison médicale. Les autres patients sont couverts par le forfait. 

Voici les codes à utiliser :

  • 101990 pour les avis en vue du triage COVID-19. Le tarif est de 20€ une seule fois par patient.
  • 101135 pour les avis en vue de la continuité des soins (y compris suivi COVID-19). Le tarif est de 20€ par patient, par prestataire et par période de sept jours.

Ces prestations 101990 et 101135 :

  • peuvent être attestées par tout médecin (incl. les médecins des maisons médicales) ;
  • sont effectuées en dehors de tout examen physique du malade. Le médecin ne rencontre pas le patient en personne ;
  • incluent la rédaction et la signature éventuelle de certificats, d’ordonnances pharmaceutiques et de documents divers (lettre de renvoi, éventuel rapport au médecin détenteur du DMG, etc.) ;
  • ne peuvent pas être cumulées avec les honoraires de consultation, visite ou avis de la nomenclature ;
  • ne sont pas cumulables le même jour par le même prestataire.

Ces prestations sont facturables en tiers payant. Le médecin doit pouvoir identifier clairement son patient et devra renseigner le numéro NISS de celui-ci. Il n’y a pas d’intervention personnelle pour les patients.

Crise COVID-19 : Securimed continue son travail !

La pandémie COVID-19 a vu émerger deux nouveaux codes de Nomenclature INAMI, dont :

101135 Avis en vue de la continuité des soins

Par avis en vue de la continuité des soins, il faut entendre l’anamnèse par téléphone d’un patient en traitement chez le médecin; patient qui pour des raisons motivées ne peut pas rencontrer le médecin en personne vu les avis concernant la pandémie COVID-19. Cela s’applique également aux patients qui, en raison de leurs problèmes de COVID, consultent le médecin pour un suivi supplémentaire. Le médecin doit pouvoir identifier clairement son patient et note dans le dossier médical du patient le contact téléphonique, la raison motivée qui requiert cet avis, les conseils fournis, les adaptations éventuelles au schéma thérapeutique et la nature des documents délivrés « Les prestations 101990 et 101135 peuvent être attestées par tout médecin (incl. les médecins des maisons médicales) »

Le code NPS 101135 peut être porté en compte par tout médecin, généraliste ou spécialiste.

Le code 101135 ne prévoit pas que la consultation téléphonique doive émaner d’un milieu autre qu’un hôpital, donc les deux — privé et hôpital — sont possibles ; le lieu où vous vous situez au moment de l’appel est indifférent !

En effet, la conversation téléphonique a un côté « immatériel », indépendant du lieu où se trouvent patient et médecin : vous pourriez théoriquement vous trouver dans votre véhicule au moment de l’appel…

De même, le lieu où le patient « aurait dû venir » est indifférent, puisqu’on ne le connait pas avec certitude à l’avance ; une simple « intention » de se rendre à tel ou tel lieu — privé ou hôpital — n’entre aucunement en ligne de compte aux yeux de l’INAMI (d’ailleurs, comment celui-ci le saurait-il ?).

A noter qu’il s’agit d’un code ambulatoire : il ne peut évidemment être utilisé pour un patient déjà hospitalisé (par définition…).

Il suffit de porter en compte comme d’habitude, sans TM, en tiers-payant — donc avec le NISS du patient, qu’il peut vous communiquer par téléphone ; pour rappel, le NISS (numéro national) figure en clair au verso de sa carte d’identité.

La valeur de la prestation est de 20 euros pour tous les assurés ; aucun TM ne peut être demandé au patient et l’introduction en tiers-payant est obligatoire.

Avec le NISS, Securimed est en mesure de retrouver toutes les infos d’assurabilité et d’introduire la prestation 101135 en tiers-payant.

NOTES :

  • La prestation porte le nom d’ « avis », car il n’y a pas d’examen clinique ;
  • En principe, le patient doit déjà être en traitement chez le médecin ;
  • Cette prestation ne peut être attestée qu’une fois par patient et par prestataire par période de 7 jours ;
  • Elle est baptisée « télésuivi ».

Attention à Card Stop !

C’est l’histoire d’un client de l’Apple Store de Bruxelles qui, le jeudi 3 janvier 2019, paie avec une carte de crédit, puis — quelques minutes plus tard — ne la retrouve pas.

Il téléphone alors à Card Stop au 070 344 344 et, comme demandé, encode avec son téléphone mobile le numéro du compte bancaire lié à sa carte.

A l’opérateur (un homme), il donne tous les renseignements voulus : le nom de la banque (BNP), le nom de la société, la nature de la carte (une carte de crédit MasterCard)… et même les quatre derniers chiffres qui figurent sur la facture de l’Apple Store.

L’homme lui signale alors qu’il ne voit pas la carte en question sur son écran.

Le client insiste et communique même la totalité des chiffres figurant sur la carte : rien n’y fait, le préposé de Card Stop affirme que la carte en question n’existe pas !

Sur ces entrefaites, à force de farfouiller dans son portefeuille, le client retrouve la carte de crédit soi-disant perdue et demande expressément au préposé de Card Stop de ne bloquer aucune carte.

Card Stop a bloqué la mauvaise carte… alors qu’on lui demandait expressément de ne rien bloquer !

Quelques jours plus tard, le client veut effectuer une opération avec sa carte de débit ING (une autre banque), d’une autre société et découvre… que celle-ci a été bloquée par Card Stop !

Le préjudice est immense, car cette carte permettait d’opérer le PC Banking de la société concernée.

Il ne semble pas être possible de se plaindre chez Card Stop (ni de débloquer la carte), mais la conversation téléphonique a été enregistrée.

Chez BNP, on trouve cette affaire « incroyable » : le nombre d’erreurs est tel que l’on peut légitimement se demander si le préposé de Card Stop est de bonne foi.

A noter qu’aucun site (et certainement pas celui de Card Stop) ne permet d’écrire un avis — positif ou négatif — sur Card Stop et que toute communication avec cette organisation est facturée 0,30 euro la minute.

Card Stop : bien utile pour bloquer une carte volée, perdue ou avalée, mais encore faudrait-il écouter le client !

Commande d’attestations de soins et de vignettes de concordance

SPEOS est chargée par l’INAMI de la gestion complète du processus de commande, d’impression et de distribution des attestations de soins donnés et des vignettes de concordance aux dispensateurs de soins suivants : sages-femmes, praticiens de l’art infirmier et kinésithérapeutes, dentistes, médecins, diététiciens, logopèdes, orthoptistes, podologues et ergothérapeutes et institutions de soins.

Commander en ligne via medattest

Commander toujours en ligne (à partir du 1er janvier 2019)

Depuis le 1er janvier 2019, vous devrez commander vos attestations de soins donnés et vos vignettes de concordance en ligne, via www.medattest.be.

Nous souhaitons ainsi vous offrir une procédure mieux sécurisée, simplifiée et qui limitera les fraudes et erreurs constatées par le passé. Medattest vous offrira également un meilleur service : suivi de votre commande en ligne, utilisation de nouveaux modes de paiement et extension du centre de contact.

En cas de difficulté technique :

Si le service de medattest est interrompu, contactez le call center: 02 274 09 34 du lundi au vendredi de 8h à 19h, le samedi de 8h30 à 12h.

Communiquer toujours un numéro BCE (à partir du 1er janvier 2019)

Avant de commander vos attestions de soins, vérifiez que vous disposez bien d’un numéro BCE (Banque-Carrefour des Entreprises).

À partir du 1er janvier 2019, vous ne pourrez plus commander vos attestations de soins au moyen d’un pseudo-numéro d’entreprise donné par SPEOS. Vous devez désormais communiquer le numéro BCE de l’entité perceptrice des honoraires, à savoir le numéro à mentionner sur la partie « Reçu » de l’attestation de soins.

Selon le cas, il s’agira :

  • de votre propre numéro BCE
  • du numéro BCE de votre société
  • du numéro BCE de l’établissement de soins pour lequel vous prestez.

Retrouvez votre numéro BCE via le site web du SPF Economie.

Recommandations si vous utilisez exceptionnellement les attestations d’un confrère

Dans les cas d’extrême urgence, les mutualités pourront accepter et comptabiliser – à titre exceptionnel – des prestations que vous avez mentionnées sur des attestations de soins vierges d’un confrère ou d’une consœur à condition que :

  • vous barriez les coordonnées du confrère ou de la consœur
  • vous apposiez votre cachet avec votre numéro INAMI
  • vous remettiez au confrère ou à la consœur un reçu mentionnant le nombre de carnets d’attestations et leurs numéros
  • le confrère ou la consœur note dans son livre-journal les numéros des carnets qu’il (elle) vous a remis.

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